Scientifiquement parlant, pour oublier, il suffit  d’être humain. Les modes se démodent et reviennent, la pluie mouille, et nous, on oublie. C’était sans compter sur ces scélérats, que sont le cœur et l’inconscient, qui cultivent sous serre les choses que l’on aimerait oublier.

Et plus on se force, et moins ça marche. Visualisez le système de Larsen dans lequel micro, ampli et haut-parleur conspirent pour aboutir a un son crispant et suraigu. Pour nous, c’est pareil. Si on se contente de forcer l’oubli sans en comprendre les tenants et les aboutissants, et bien paradoxalement, vous rajoutez de l’engrais au souvenir.

Comment oublier un homme marié donc, en lâchant prise, ne pas alimenter en eau le moulin du souvenir douloureux, qui freine, qui empêche de passer à autre chose.

Et  c’est possible… Quand le contexte le permet !

Où diable est on tombé sur un homme marié ? Le cas le plus illustrant, corroboré par de nombreuses statistiques, c’est sur son lieu de travail. Attention on recadre de suite, le but n’est pas de trouver un homme marié, mais toujours de l’oublier, pour celles qui avaient déjà…. Oublié …

Quand  il s’agit d’un site spécialisé pour adultes volages, ou un lieu dédié… on est sur un canal libertin qui débouche très rarement sur une romance. S’il y a quelque chose de douloureux, c’est plutôt physique dans ce cas là. Comme les règles du jeu sont plus ou moins définies, il est bien plus difficile pour Cupidon de viser juste.

Plus sérieusement (et plus déontologiquement) revenons au bureau. VOUS n’aviez pas prévu que votre collègue de travail allait susciter votre intérêt. De surcroit, ce n’est ni votre subordonné, ni votre N+1, le pouvoir n’entre pas en jeu. Ni d’ ailleurs le canal libertin et ses codes cités plus haut. ….

Et pour le coup, Cupidon dispose d’une cible fixe

Prenons le cas d’une romance naissante, ou d’une histoire que l’on consomme avec un homme, qui vous distille au long de votre histoire que son mariage n’ en est plus un depuis longtemps, qu’ il en souffre, ou pas, et qu’il n’ attend que quelqu’un qui saura le toucher pour faire un choix de vie…

Imaginons encore que son interlocuteur à ce moment ce soit vous, et qu’en complément du discours, touchant et cohérent qui vous est servi, l’image de l’homme qui vous fait face soit à la hauteur du reste, autrement dit, que le ramage se rapporte au plumage. … tout ça débouche sur deux cas principaux ;

  1. Monsieur  ‘presque plus marié’ poussé par l’amour et le démon de la cohérence, va au-delà de son discours ( et de vos espérances ) et vous passe la bague au doigt pendant qu’un orchestre de Gospel  vous la joue ‘Sister Act’ pendant la cérémonie .  C’est très bien, et ça correspond à 5% des cas. Beaucoup d’appelées, et peu d’élues, comme on dit…
  2. Monsieur  ‘ cochon qui s’ en dédit’ et qui est cochon pour le coup, car il s’ en dédit, et justifie qu’il ne quitte pas Madame a cause des enfants, de la maison, de la peine que ça ferait au facteur, sans compter le désagrément occasionné par le changement d’ adresse qu’il faudrait communiquer aux autres femmes ( vous pensiez être la seule ? ah pardon, faites comme si j’ avais rien écrit ). Là pour le coup, beaucoup d’élues.

Vous aurez vite fait le calcul. On est dans le club des 95 %. Sur cette écrasante proportion, nous ne retiendrons que celles où Cupidon a trop bien visé pour le coup, alors qu’on ne lui demandait rien.

Un observateur extérieur vous le confirmerait  assez vite ; c’est voué a l’échec, passez à autre chose, et oubliez !

Seulement voilà, vous n’êtes pas un observateur extérieur, aussi vous vous engagez sur le sentier pavé de ‘ c’ est pas perdu’, ‘je ne passe donc pas a autre chose’, et ‘je n’ oublie pas’.

Bon, au bout d’un moment, ce sentier atteint ses limites, vous finissez par réaliser que :

  1. c’est perdu.
  2. je vais passer a autre chose.
  3. je n’arrive pas à oublier. Tiens, ce sentier finit donc sur un mur.

 

Plus haut que vous… Beaucoup plus haut !

Revenez au début du texte. Si vous ne l’avez pas vécu, il est peut-être difficile de croire que quelque chose qu’on essaye d’oublier prends racine dans votre esprit… et votre cœur. Et plus vous essayer, plus ces racines s’allongent.

Il faut dire que vous avez donné tellement a cette relation. Vous l’ avez alimenté, soigné, éduqué, vécu, photographié.. Comme un enfant…

…  sauf qu’une mère surprise vous l’enlève en mettant fin à tout ça . Vous l’aurez deviné, la maman ‘alien’ n’est autre que la femme du monsieur en qui a investi votre cœur.

Et ça fait mal..

Alors ?

Comment oublier un homme marié, alors qu’on en est seulement au stade de la dévastation, et qu’on sait (ou pas d’ ailleurs) qu’il y a encore de nombreuses étapes avant de pouvoir arriver à l’acceptation ?

Comment faire un deuil amoureux alors qu’on continue à fréquenter cet homme ? N’oubliez pas que vous l’ avez plus que probablement rencontré sur votre lieu de travail, et que vos CDI respectifs sont coulés dans le béton. Vous vous doutez que ça n’aide pas.

C’ est déjà un très bon début de se dire ‘comment’, et non pas ‘pourquoi . Ca revêt même une énorme importance, en ce sens que c’est la question où on se projette. Le pourquoi serait un regard figé dans le rétroviseur, et ce n’ est pas ce que vous voulez.

Accordons nous donc sur ce ‘ comment ? ‘ .

Déjà en levant le voile sur les ficelles qui œuvrent en coulisses dans notre cœur et notre esprit. Facile à dire pensez vous encore ? Ne perdez pas de vue que le savoir c’est le pouvoir, et ce pouvoir sur vous va déboucher sur un changement très puissant. Très puissant et très important : c’est de votre avenir dont il s’agit et vous allez y passer le reste de votre vie !

Si vous n’avez pas tiqué deux paragraphes plus haut sur «  comment faire un deuil amoureux «, il est encore temps de faire amende honorable, et de se dire que cette piste est viable.

Vous avez surement entendu les termes : « phases de deuil ». Moins probablement, mais peut-être quand même, les termes «  phases de deuil Amoureux ».

Pour faire simple, une fois passé ce qui fait mal, ce auquel on se refuse à croire, la situation déplaisante qui finit par nous mettre en pétard, puis toutes ces étapes qui nous plongent dans une tristesse presque résignée….

Et bien on peut en sortir.

Allez, imaginons que c’est fait !

  • Comment s’en est t’on sorti ?
  • Comment s’est on reconstruit ?
  • Est-ce que le temps à fait son œuvre ?
  • Est- ce que nous avons fini par accepter, par sagesse ou résignation, mais accepter quand même ?

Les deux ? Peut -être. Mais de vous à moi, même si cette vertu qu’est la patience est votre, ça n’est pas suffisant, même appuyée par votre sagesse (au pire votre propension à vous résigner).

Ces deux ingrédients sont donc une base saine, mais insuffisante, tout comme farine et eau sont une base pour faire un gâteau. C’est insuffisant, et trop basique.

Et quel intérêt avez-vous a vous échinez a regrouper les ingrédients si vous n’avez ni la recette, ni le four.

Ou diable pouvez vous trouver le reste de cette subtile recette qui amènera la complétude ? (Que vous appeliez ça une recette, une formule, ou des clés si vous trouvez la métaphore pâtissière indigeste.)

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